Rabu, 26 Februari 2014

Il n'y a pas de définition unique d'un continent. C'est pourquoi les cultures et les sciences ont des



Le drapeau olympique dont les cinq anneaux représentent les continents.
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L'Antarctique a été aperçu en 1820 et est décrit comme un continent par Charles Wilkes sur l'Expédition Wilkes en 1838, c'est le dernier continent à être identifié, même si l'existence d'un grand territoire Antarctique avait été envisagée depuis des millénaires. En 1849, un atlas[Lequel ?] signale l'Antarctique comme un continent, mais peu d'autres atlas l'ont fait jusqu'après la Seconde Guerre mondiale21.
Au xixe siècle, le mayaniste Augustus Le Plongeon proposa l'hypothèse d'un nouveau continent, nommé Mu. Il se basait sur la traduction - ultérieurement contestée - du Codex tro-cortesianus par Brasseur de Bourbourg22. D'autres continents hypothétiques ont été imaginés, à l'époque où la géologie était moins avancée que désormais. C'est le cas de la Lémurie, continent envisagé pour expliquer la disparition de certains mammifères23. On peut aussi citer l'Atlantide, évoquée pour la première fois au ive siècle av. J.-C., cet hypothétique continent englouti est encore aujourd'hui fruit de spéculations24.
Le drapeau olympique, conçu en 1913, a cinq anneaux représentant les cinq terres habitées, traite l'Amérique comme un seul continent et n'inclut pas l'Antarctique25.
À partir du milieu du xixe siècle, les atlas des États-Unis ont le plus souvent traité l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud comme deux continents, ce qui est compatible avec la compréhension de la géologie et de la tectonique des plaques. Mais il n'était toujours pas rare que les atlas américains les traitent comme un seul continent, du moins jusqu'à la Seconde Guerre mondiale26. C'est d'ailleurs cette dernière vision qui prévaut encore de nos jours en Europe.
Toutefois, au cours des dernières années, il y a eu une poussée pour que l'Europe et l'Asie, traditionnellement considérées comme deux continents, soient considérées comme un seul continent, appelé « Eurasie » — là aussi compatible avec la compréhension de la géologie et de la tectonique des plaques. Dans ce modèle, le monde est divisé en six continents (si l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud sont considérées comme des continents distincts).
De façon anecdotique, on parle aussi de « nième continent » pour qualifier les plaques de déchets de l'Atlantique Nord et du Pacifique Nord.
Définitions et applications[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de définition unique d'un continent. C'est pourquoi les cultures et les sciences ont des listes différentes de continents. D'un point de vue restrictif, un continent doit être une grande étendue continue de terre ferme (émergée), à laquelle on peut associer les îles proches (se reporter à la liste des subdivisions continentales donnée plus bas).
Le critère d'origine pour désigner un continent, le critère géographique, est parfois ignoré au profit de critères plus arbitraires, souvent liés à l'histoire et aux cultures. En effet, sur les sept continents les plus couramment retenus, seuls l'Antarctique et l'Océanie sont séparés des autres continents par une étendue d'eau significative (océan austral et mers de l'archipel indien), alors que les autres ne sont séparés que par des détroits, parfois aisément franchissables.
Frontières des continents[modifier | modifier le code]
Étant donné que la définition d'un continent est souvent arbitraire, les séparations entre ceux-ci ne sont pas toujours clairement définies. On privilégie les frontières maritimes, mais elles ne sont pas toujours satisfaisantes notamment du fait des nombreuses îles d'Océanie.

seule grande masse devrait être divisée en deux continents. Au milieu du xviie siècle, Peter Heylin a



Le plus ancien exemple imprimé de la carte en T-O, montrant les 3 continents comme les domaines de fils de Noé : Sem, Iafeth (Japhet) et Cham (Ham)
Ératosthène, au iiie siècle av. J.-C., a noté que certains géographes divisaient les continents par les fleuves (le Nil et le Don), considérant ainsi les « îles ». D'autres divisaient les continents par des isthmes, appelant donc les continents « péninsules ». Ces géographes fixaient la frontière entre l'Europe et l'Asie à l'isthme entre la mer Noire et la mer Caspienne, et la frontière entre l'Asie et l'Afrique à l'isthme entre la mer Rouge et l'embouchure du lac Bardawil sur la Méditerranée8.
Avec la période romaine et le Moyen Âge, quelques auteurs ont pris l'isthme de Suez comme frontière entre l'Asie et l'Afrique, mais la plupart des auteurs continuaient à considérer le Nil ou la frontière occidentale de l'Égypte comme frontière. Au Moyen Âge, le monde a été représenté sur la carte en T-O, avec le T représentant les eaux de la division des trois continents.
L'arrivée des Européens aux Amériques[modifier | modifier le code]
Christophe Colomb a traversé l'océan Atlantique pour atteindre les Antilles en 1492, ouvrant la voie à l'exploration et à la colonisation européenne des Amériques. Mais malgré ses quatre voyages vers l'ouest, Christophe Colomb n'a jamais su qu'il avait atteint un nouveau continent et a persisté à penser qu'il avait atteint l'Asie. En 1501, Amerigo Vespucci était le pilote d'une expédition qui naviguait le long de la côte du Brésil. Les membres de l'expédition parcoururent un long chemin vers le sud, le long de la côte de l'Amérique du Sud, ce qui confirma que la terre qu'ils longeaient avait des proportions continentales9,10. De retour en Europe, Vespucci a publié un compte rendu de son voyage intitulé Mundus Novus (« Nouveau Monde ») en 1502 ou 150311, mais il semble qu'il y ait eu des ajouts ou des modifications par un autre écrivain12. Quel que soit l'auteur de ces paroles, on peut lire dans Mundus Novus « j'ai découvert un continent dans ces régions du sud qui est habité par plus de personnes et d'animaux qu'en Europe, en Asie ou en Afrique »13, première identification explicite des Amériques, un continent comme les trois autres.


Le Planisphère de Waldseemüller de 1507, publié par Martin Waldseemüller, fut la première carte du monde à mentionner l'« America ».
Après quelques années, le nom de « Nouveau Monde » commence à apparaître comme un nom pour l'Amérique du Sud sur les cartes, comme Oliveriana (Pesaro) datant de 1504-1505. Les cartes de l'époque montrent clairement l'Amérique du Nord comme connectée à l'Asie et l'Amérique du Sud comme une terre séparée12.
En 1507, Martin Waldseemüller publie une carte du monde, Cosmographia Universalis, qui est la première à montrer l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud distinctes de l'Asie et entourées par de l'eau. Un petit carton au-dessus de la carte principale explique pour la première fois que les Amériques sont à l'est de l'Asie et sont séparées de l'Asie par un océan, car les Amériques sont placées à l'extrémité gauche de la carte et l'Asie à l'extrémité droite, ce qui aurait pu créer une confusion. Dans le livre d'accompagnement, Cosmographiae Introductio, Waldseemüller a noté que la terre est divisée en quatre parties, l'Europe, l'Asie, l'Afrique et la quatrième partie dont il forge le nom à partir du prénom d'Amerigo Vespucci14. Sur la carte, le mot « America » est placé sur une partie de l'Amérique du Sud.
Le mot continent[modifier | modifier le code]
À partir du xvie siècle, le nom anglais continent émerge. C'est un dérivé du terme continent land, ce qui signifie terre continue15 et traduit du latin terra continens16. Le nom a été utilisé pour désigner « une partie de terre connectée ou continue »15. Il n'a pas été appliqué seulement à de très vastes superficies de terres — au cours du xviie siècle, il a été utilisé pour les continents de Kent, de l'Irlande et du Pays de Galles et en 1745 pour Sumatra15. Le mot continent est utilisé dans la traduction de textes grecs et latins à propos des trois « parties » du monde, bien qu'il n'y eut pas dans la langue originale de mot ayant exactement le même sens que continent qui ait été utilisé17.
Alors que le mot continent a été utilisé pour les zones relativement petites de la continuité de la terre, les géographes ont de nouveau soulevé la question de Hérodote sur les raisons pour lesquelles une seule grande masse devrait être divisée en deux continents. Au milieu du xviie siècle, Peter Heylin a écrit dans sa Cosmographie que « Un continent est une grande quantité de terre, non séparée par une mer en provenance du reste du monde, comme l'ensemble du continent de l'Europe, en Asie, en Afrique. ». En 1727, Ephraïm Chambers a écrit dans son Cyclopædia, « Le monde est ordinairement divisé en deux grands continents : l'ancien et le nouveau. ». Et, dans son atlas de 1752, Emanuel Bowen définit un continent comme « un grand espace de la terre ferme comprenant de nombreux pays, sans séparation par de l'eau. Ainsi, l'Europe, l'Asie et l'Afrique sont un grand continent, l'Amérique en est un autre. »18. Toutefois, la vieille idée de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique en tant que « parties » du monde a en fin de compte persisté, celles-ci étant désormais considérés comme des continents.
Au-delà des quatre continents[modifier | modifier le code]
À partir de la fin du xviiie siècle, certains géographes ont commencé à considérer l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud comme deux parties du monde, ce qui fait au total cinq parties. Cependant, la division par quatre fut globalement plus répandue au cours du xixe siècle19. Les Européens ont découvert l'Australie en 1606, mais pour un certain temps, elle a été vue comme une partie de l'Asie. À la fin du xviiie siècle, certains géographes ont considéré qu'il s'agissait d'un continent à part entière, ce qui en fait le sixième (ou le cinquième pour ceux pour qui l'Amérique est encore un seul et même continent)19. En 1813, Samuel Butler a écrit de l'Australie que « La Nouvelle-Hollande, une île immense, que certains géographes désignent de l'appellation d'autre continent » et l'Oxford English Dictionary est tout aussi équivoque quelques décennies plus tard20.

Le géographe grec Strabon tenant un globe indiquant Europa et Asia

Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens terra, les « terres continues ». Au sens propre, ce terme désigne une vaste étendue continue du sol à la surface du globe terrestre. Cependant, la définition géographique est souvent amendée selon des critères faisant appel à des habitudes historiques et culturelles. On retrouve ainsi certains systèmes de continents qui considèrent l'Europe et l'Asie comme deux continents, alors que l'Eurasie ne forme qu'une étendue de terre.
Cette situation a abouti à l'existence de plusieurs modèles de continents, qui vont de quatre à sept continents. Mais cela n'a pas toujours été le cas, et ces modèles ont varié au gré de l'Histoire et de la découverte de nouveaux territoires.
Dans son acception commune, la zone continentale inclut également les petites îles à très faible distance des côtes, mais non celles séparées par des bras de mer significatifs. D'un point de vue scientifique, les continents incluent également les îles rattachées aux plaques continentales, comme les îles Britanniques par rapport à l'Eurasie.
Sommaire  [masquer]
1 Histoire du terme
1.1 Les premières définitions
1.2 L'arrivée des Européens aux Amériques
1.3 Le mot continent
1.4 Au-delà des quatre continents
2 Définitions et applications
2.1 Frontières des continents
2.2 Le statut des îles
2.3 Nombre de continents
2.4 Dénomination
3 Comparaison
3.1 Aire et population
3.2 Points culminants
3.3 Espérance de vie
4 Autres divisions
5 En géologie
5.1 Caractéristiques
5.2 Dérive des continents
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Articles connexes
7.2 Liens externes
7.3 Bibliographie
Histoire du terme[modifier | modifier le code]

Les premières définitions[modifier | modifier le code]


Le géographe grec Strabon tenant un globe indiquant Europa et Asia
La première distinction entre les continents a été faite par les anciens marins grecs qui ont donné les noms d'Europe et d'Asie aux terres des deux côtés du cours d'eau de la mer Égée, le détroit des Dardanelles, la mer de Marmara, le détroit de Bosphore et la mer Noire1. Les noms ont d'abord été appliqués seulement pour désigner les terres près de la côte et seulement plus tard étendus à l'arrière-pays2. Les penseurs de la Grèce antique ont ensuite débattu pour savoir si l'Afrique (alors appelée la Libye) devait être considérée comme faisant partie de l'Asie ou comme une tierce partie du monde. Une division en trois parties s'est finalement imposée3. Du point de vue grec, la mer Égée, était le centre du monde, avec l'Asie à l'Est, l'Europe à l'Ouest et au Nord et l'Afrique au Sud4.
Alors que les limites géographiques sont immuables (à l'échelle de temps humaine), les limites entre les continents ne sont pas fixes. Dès le début, la frontière de l'Europe avec l'Asie a été prise à partir de la mer Noire, le long de la rivière Rioni (appelée alors le Phasis) en Géorgie. Plus tard, elle était considérée comme allant de la mer Noire par le détroit de Kertch, la mer d'Azov et le long du fleuve Don (appelé alors le Tanais) en Russie5.
Le Nil a généralement été considéré comme La frontière entre l'Asie et l'Afrique. Hérodote6, au ve siècle av. J.-C., s'est cependant opposé à cette situation, qui plaçait l'Égypte sur deux continents. Il a donc fait coïncider la rupture entre l'Asie et l'Afrique avec la frontière occidentale de l'Égypte, ce qui situait ce pays en Asie. Il a également remis en question la division en trois de ce qui est en fait une seule masse7, un débat qui se poursuit près de deux millénaires et demi plus tard.